Une carte postale met 50 ans à arriver

« L'important, ce n'est pas la destination, mais le voyage en lui-même », écrivait Robert-Louis Stevenson.

Une carte postale postée à Rimini en Italie en 1975, est arrivée à destination à Reims à la fin du mois de juin...2024.

Adressée aux anciens propriétaires d’un bar-tabac de la ville, elle donc a mis près de 50 ans à être acheminée par la Poste.

Lucie, la belle-fille des destinataires, n’en revient toujours pas.

« Ce sont les nouveaux propriétaires du commerce qui l’ont reçue. Elle leur a été remise par le facteur, comme si de rien n’était. Ça n’a pas eu l’air de le perturber ».

Pourtant, dès le premier regard on peut constater que cette carte postale ne ressemble pas à celles actuellement commercialisées.

Elle porte le cachet de l’année 1975 et le timbre est encore en Lires.

Plus révélatrice de l’époque encore, la photo sur cette carte.

« Il y a une jeune femme, seins nus, sur les rochers et deux petites photos de Rimini ».

Mais le plus étonnant c’est l’état de la carte.

« Elle est nickel, pas écornée, à peine jaunie. La fille qui est dessus doit avoir plus de rides que la carte », plaisante Lucie.

Une carte égarée pendant 50 ans ?

Mais comment expliquer qu’il a fallu près d’un demi-siècle à cette carte pour arriver à destination ?

Contactée, La Poste ne peut émettre que des hypothèses.

« La carte a pu se retrouver coincée dans un casier ou derrière un meuble et elle est peut-être réapparue à l’occasion d’un déménagement. Elle a ainsi pu être remise dans le circuit ».

Car peu importe la date d’expédition, la mission reste la même pour La Poste, acheminer le courrier jusqu’à son destinataire.

Lucie et son mari vont garder précieusement cette carte en espérant retrouver les descendants de ceux qui l’ont envoyée.

« Si jamais les enfants ou petits enfants des gens qui l’ont envoyée reconnaissent leurs parents ou grands-parents, ils peuvent nous contacter. Ce sont probablement des amis de mes beaux-parents. Peut-être aussi des clients car ils passent le bonjour à Roger qui était le serveur de mes beaux-parents ».