Rivalité entre quartiers : deux agressions extrêmement violentes à Reims
Publié : 20h50 par Emmanuel Poli
Six mineurs ont été mis en examen à la suite à de violentes agressions au marteau et au couteau. L'une d'entre elles s'est déroulée dans le tramway devant les autres passagers, dont plusieurs enfants
Deux agressions extrêmement violentes ont eu lieu à Reims, la semaine passée.
Le jeudi 21 novembre à 18h, un jeune homme de 17 ans a été agressé dans le tram à coups de marteau.
L’agresseur s’est littéralement acharné sur lui, le blessant très grièvement au crâne et à la mâchoire, à tel point qu’une infirmité permanente est envisagée.
L’agression s’est déroulée devant les autres passagers, dont plusieurs enfants.
Une agression préméditée, filmée et diffusée.
Les premiers éléments de l’enquête laissent à penser que cette agression est en lien avec les rivalités récurrentes entre les quartiers Orgeval et Croix-Rouge.
Les représailles ne se sont pas faites attendre.
Dès le lendemain, à 16h, l’agresseur présumé a été grièvement blessé à son tour.
Voyant qu’un groupe de jeunes du quartier rival les attendent devant le Lycée Roosevelt, l’adolescent et trois de ses camarades se sont fait prendre en charge par un VTC.
Avant que le véhicule ne puisse démarrer, un des agresseurs a tenté de faire sortir de force le passager avant droit âgé de 17 ans.
N’y arrivant pas, il lui a porté deux coups de couteau mettant son pronostic vital en danger. Son ITT est fixée à 45 jours.
L’enquête des policiers a permis d’identifier les auteurs et complices des deux agressions qui ont été interpellés cette semaine.
Les agresseurs sont tous mineurs
Cinq mineurs, âgés de 16 à 17 ans, ont été déférés devant le Parquet ce vendredi 29 novembre pour des faits de violences aggravées.
Les deux principaux mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt.
Dans un communiqué, la préfecture de la Marne laisse entendre que le mobile de « tous ces actes gravissimes paraît être avant tout la rivalité entre quartiers rémois, aggravé par l’utilisation intensive des réseaux sociaux démultipliant la violence et le ressentiment entre jeunes. »
« Face à ces agissements, l’État réaffirme sa détermination et sa volonté de dissuader et réprimer la délinquance, quel que soit le lieu où elle se manifeste en coordination avec l’autorité judiciaire et la police municipale de Reims. »