Tournage d'un clip de Rap à Reims: les policiers en colère
Publié : 14 novembre 2020 à 20h44 par Alex SEMONELLA
Le tournage du clip était autorisé selon les organisateurs qui ont pris contact avec la sous-préfecture. Les policiers, eux, sont en colère.
Vendredi soir les policiers sont intervenus au quartier Croix-Rouge de Reims pour mettre fin à un rassemblement de plusieurs dizaines de personnes. Elles s'étaient rassemblées pour le tournage d'un clip de rap.
Arrivées sur place, les forces de l'ordre découvrent que ce tournage aurait été autorisé par la sous-préfecture de Reims.
Contacté par nos confrères du journal L'Union, le cabinet du préfet confirme avoir été saisi d’une « question écrite générale sur les tournages au regard des règles sanitaires » mais pas d'une demande précise sur le contenu du clip.
A cette question, le cabinet a répondu par la positive au regard du décret du 29 octobre disposant que les tournages audiovisuels sont considérés comme une activité professionnelle (si organisés par une structure professionnelle, ce qui semble être le cas ici).
Arnaud Robinet interpellé sur les réseaux sociaux
Si la sous-préfecture de Reims a, comme l’ont indiqué nos confères de la presse écrite, autorisé ce tournage, ce n’est pas le cas de la municipalité.
Interpellé sur Twitter le maire de Reims a tenu à préciser qu’aucune autorisation n’avait été donnée par la mairie.
En revanche l’adjoint au maire délégué à la sécurité a bien indiqué au journal L’Union que le tournage avait été étudié le matin en réunion de sécurité avec le sous-préfet. Xavier Albertini a aussi précisé que la délivrance d’autorisation ne relevait pas de la collectivité.
Colère des policiers
Pour de nombreux policiers l'incompréhension règne encore ce samedi. Certains membres des forces de l'ordre ne comprennent pas que de telles manifestations soient autorisées alors que dans le même temps, "on nous demande de faire respecter le confinement" explique Christian Pous - secrétaire régional du syndicat Unité SGP Police.
La colère des policiers est également décuplée puisque le jour même (vendredi après-midi) un comité d’hygiène et de sécurité s’était tenu avec le préfet pour rappeler l'importance de faire respecter le confinement.