Un homme mis en examen pour meurtre homophobe

Le 7 avril, vers 22h30, les services de secours et de police étaient appelés pour un incendie dans un appartement d’un immeuble de l’avenue de Laon à Reims.

Sur place, les pompiers découvraient le corps d’un homme nu, en arrêt cardio-respiratoire.

Malgré les efforts des sauveteurs, la victime était finalement décédée peu après sur place.

Le corps du défunt présentait 14 plaies par arme blanche.

Les investigations permettaient d’établir que ce célibataire de 50 ans, se travestissant chez lui, recevait épisodiquement des hommes, sans qu’il soit établi d’acte de prostitution.

Des témoins affirmaient qu’au moment de l’incendie, un homme voisin avait quitté l’appartement du défunt.

De nombreuses investigations techniques étaient réalisées qui permettaient notamment d’établir que la carte bancaire du défunt était toujours active après son décès.

Ces éléments permettaient d’identifier un homme de 27 ans, né au Congo, et demeurant à Chalons en champagne.

Ayant le statut de réfugié, il était titulaire d’une carte de séjour de 10 ans depuis 2017.

Interpellé le 15 avril, le suspect reconnaissait le meurtre lors de sa garde à vue.

Si ses explications concernant sa présence sur les lieux du crime restent floues, il affirme être entré de force pour trouver de l’argent, avant de se battre avec la victime qui était habillée en femme.

Il l’aurait étranglée sans la tuer.

Constatant que le locataire était toujours en vie, il l’aurait alors violé, « puisque la victime attendait un rendez-vous et qu’elle voulait du sexe ».

Il l’aurait ensuite frappé avec une paire de ciseaux à de multiples reprises, puis aurait cherché à « masculiniser » la victime en découpant ses vêtements de femme et en coupant ses cheveux.

Même si son casier judiciaire est vierge, le suspect a déjà été mis en examen au tribunal d’Evry en novembre 2019 pour des faits de tentative d’homicide en 2017 sur une escort girl qui était un transsexuel.

L’homme a été mis en examen pour meurtre aggravé en raison de l’orientation ou de l’identité sexuelle de la victime et pour viol.

L’intéressé encourt la réclusion criminelle à perpétuité.