Reims attend les gilets jaunes
Publié : 29 juin 2019 à 11h31 par Emmanuel POLI
Crédit : L'Union
L'acte II de la mobilisation nationale doit se dérouler aujourd'hui
A quoi va ressembler l'acte II de la mobilisation nationale des gilets jaunes à Reims ?
A cette question, personne ne semble pouvoir ou vouloir répondre.
Du côté des autorités, on préfère se montrer prudent : "On ne s'attend à rien mais on se prépare à tout".
Le détail du dispositif de sécurité est gardé secret.
On sait simplement que les forces de l'ordre devront s'adapter aux mouvements des manifestants.
Car rien n'est sûr, pas même le lieu et l'horaire du rendez-vous, initialement fixé à 13h sur le parking du Boulingrin, pour un départ à 14h, mais qui pourrait changer en dernière minute.
Du parcours non plus, on ne sait rien.
D'ailleurs comment pourrait-il en être autrement puisque la manifestation n’est pas légale et donc pas déclarée.
Elle a été interdite par le préfet de la Marne.
Denis Conus sait que son arrêté ne suffira pas à empêcher les éventuels casseurs de mener leurs actions mais il doit donner les moyens aux forces de l'ordre d'agir.
Des contrôles préventifs, en amont de la manifestation, vont ainsi avoir lieu pour éventuellement les priver de leur matériel.
Pas question de revivre le précédent épisode, le 18 mai dernier, avec ses violences et ses dégradations dans le centre-ville.
Le maire de Reims a demandé à l'Etat, et visiblement obtenu, des moyens humains et matériels supplémentaires pour assurer le maintien de l’ordre.
Les policiers municipaux seront cantonnés à des missions de régulation du trafic.
Les agents de la ville ont œuvré, ces derniers jours, pour retirer le maximum d'objets (poubelles, signalisation temporaire...) qui pourraient être utilisés comme projectiles.
Il a été demandé aux commerçants d'en faire de même, par exemple en retirant les porte-menus des restaurants.
Lors du précédent rassemblement, manifestants et policiers s'étaient retrouvés face à face sur la place d'Erlon sous l'œil incrédule des clients des terrasses des cafés.
Certains commerçants ont préféré anticiper en protégeant leur devanture avec des panneaux de bois.
D'autres plus fatalistes, attendent de voir comment la situation va évoluer.
Tous anticipent, en tous cas, un samedi noir en terme de chiffres d'affaires en ce premier week-end de soldes.