"Ils ne m’ont plus laissé le choix de vivre, je ne peux que survivre"

Publié : 25 janvier 2021 à 21h19 par Emmanuel POLI

Le procès des assassins présumés de Kevin Chavatte débute ce mardi 26 janvier à Reims

Angélique Chavatte attend ce jour depuis plus de deux ans. 


Le procès des assassins présumés de son fils débute ce mardi 26 janvier devant la cour d’assises de la Marne. 


Le 2 juin 2018, Kévin est sauvagement agressé dans un parc de Mourmelon-le-Grand dans la Marne.  


Le jeune homme de 17 ans reçoit plusieurs dizaines de coups de couteau, sous les yeux de son ex-petite amie.


Ce qui ressemble au départ à un crime de rôdeur, va finalement s’avérer être un plan machiavélique élaboré par la jeune femme et un jeune homme du même âge que leur victime, selon les conclusions des enquêteurs. 


De la peur mais aussi de l'excitation


Angélique Chavatte ne cache pas son appréhension de se retrouver face aux bourreaux de son fils. 


« Il faut que l’on reste digne comme on l’a toujours été, mais on va encore devoir serrer les dents. J’ai fait beaucoup de méditation, de relaxation, de sophrologie pour être plus sereine. Après, je ne peux pas dire quelle sera ma réaction une fois que je serais devant eux ».


Les proches de Kevin peuvent également compter sur de nombreux soutiens.


« On a reçu beaucoup de messages. Depuis hier, ça n’arrête pas ».


Des habitants de Mourmelon ont même prévu de se rassembler vendredi devant le tribunal au dernier jour du procès.


"Je veux qu'ils prennent le maximum"


Angélique n’attend pas grand-chose des deux accusés, elle ne sait pas si elle connaîtra la vérité un jour sur les raisons qui les ont poussés à tuer son fils.


Au-delà de la mort de son fils, la maman de Kevin leur en veut aussi parce qu’ils ont gâché de nombreuses autres vies.


« Sa petite sœur pleure toujours en pensant à son frère. Ils ne m’ont plus laissé le choix de vivre, je ne peux que survivre ».


Devenus adultes, les deux accusés seront néanmoins jugés comme des mineurs.


Ils encourent jusqu’à 30 ans d’emprisonnement, 20 si l’excuse de minorité est retenue. 


« Tout ce que j’espère c’est qu’ils prennent de la prison à hauteur de ce qu’ils ont fait et qu’ils ne puissent plus refaire ça à quelqu’un d’autre ».


« On a été tellement déçu par la justice que maintenant on tend le dos ».


Angélique n’a pas oublié que la jeune femme, qu’elle décrit comme l’instigatrice du guet-apens, a été libérée suite à un vice de procédure.


Le verdict sera connu vendredi.



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