Meurtre de Cumières : l'argent au cœur de l'affaire ?

Yann Vadin dort désormais en prison.

L’homme de 33 ans a avoué le meurtre de son père, Jean-Luc Vadin, retrouvé mort le 30 septembre dernier, à son domicile de Cumières, près d’Epernay.

Une autopsie pratiquée dès le lendemain confirmait la thèse du décès par arme à feu.

Alors que les premiers éléments laissaient penser à un cambriolage qui aurait mal tourné, les enquêteurs plaçaient le fils de la victime en garde à vue, quelques jours plus tard.

Après avoir nié tout acte criminel, le suspect reconnaissait avoir tué son père et avoir organisé la mise en scène d’un cambriolage.

Dans un long communiqué, le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette, a détaillé les aveux du suspect. 

L'argent au coeur de l'affaire ?

Yann Vadin a indiqué avoir agi seul.

Travaillant au sein de l’exploitation viticole familiale, il explique avoir souffert de la pression importante qu’il subissait de la part de son père.

Il reconnaît également l’existence de prélèvements financiers importants qu’il avait réalisés sur les comptes de la société à son bénéfice personnel et qu’il avait du mal à rembourser.

Il voulait se suicider 

Il a indiqué aux enquêteurs être arrivé très tôt au domicile de son père, le vendredi 30 septembre, avec l’intention de se suicider avec sa propre arme à feu.

Il aurait alors croisé son père dans la maison et aurait tiré en sa direction à une reprise, par accident, selon ses déclarations.

Il affirme avoir immédiatement rechargé l’arme et avoir tiré une seconde fois sur son père, selon lui pour abréger ses souffrances.

Après avoir organisé le faux cambriolage, il est revenu chez lui avant de repartir au domicile de son père prendre son service vers 8 heures du matin.

Déféré ce jeudi 6 octobre au parquet de Reims et présenté à un juge d’instruction, Yann Vadin a été mis en examen pour meurtre par ascendant et placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet.

Jamais condamné, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.