Un officier de l'antiterrorisme en prison

C'est une sale affaire qui touche le service de l'antiterrorisme dans les Ardennes.

Son responsable est en prison depuis samedi dernier.

Pas pour des faits de violation du secret défense comme cela a pu être évoqué.

Ce commandant de police de 57 ans, père de famille, bien noté par sa hiérarchie, est mis en examen pour viols aggravés, agressions sexuelles aggravées, consultation de sites pédopornographiques et détention d'images pédopornographiques.

Des faits pour lesquels le patron de la DGSI (Direction Générale de la Sécurité Intérieure), encourt 20 ans de réclusion criminelle.

Tout commence en avril dernier, quand une femme d'une vingtaine d'années porte plainte pour viols et attouchements sexuels.

Les faits se seraient déroulés à plusieurs reprises, dans le bureau du policier et lors d'une promenade en forêt, alors qu'elle était mineure.

L'enquête permet de confirmer les liens entre l'officier et la jeune femme, notamment une importante correspondance sous la forme de textos, dans lesquels il lui demande pardon à plusieurs reprises.

S'il reconnaît des attouchements, le policier affirme qu'ils ont été consentis.

Mais l'enquête va révéler une autre facette de cet homme « qui aime travailler en solitaire et qui est un adepte du secret ».

Lors des perquisitions à son domicile, les enquêteurs mettent la main sur de nombreux ordinateurs et téléphones portables dans lesquels ils vont découvrir "des milliers, voire des dizaines de milliers" d'images pédopornographiques, dont les plus anciennes remontent au début des années 2000.

Il a été placé en détention provisoire.

Les investigations se poursuivent notamment pour savoir si le policier aurait pu abuser d'autres mineures par le passé.

Une femme a été identifiée pour des faits remontant à 20 ans, alors qu’elle n’était âgée que d’une dizaine d’années.