Les nomades s'installent, l'entreprise ferme

Publié : 21 février 2019 à 13h41 par Emmanuel POLI

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Un entrepreneur rémois se dit contraint de fermer en raison de la présence d'un campement sauvage

« Les conditions de travail se sont considérablement dégradées ces derniers jours. J’ai donc décidé de fermer jusqu’à ce que la situation s’améliore. C’est triste d’en arriver là. Un énorme merci pour votre soutien. Grâce à vous, les choses vont bouger. »

C'est le message laissé ce matin par Guillaume le gérant du centre 100% Pneu de Reims.

Il y a quelques jours, l'entrepreneur criait son désarroi et son amertume sur les réseaux sociaux.

Il se plaignait de la présence depuis plus d’un mois d'une communauté des gens du voyage sur le parking de son entreprise.

Et des nuisances qui vont avec : terrain jonché d’ordures, feu de camp à proximité de son local, mini-motos qui tournent entre les voitures toute la journée...

Guillaume ne cachait pas son ras-le-bol.

"J’en ai marre de traverser ce camp matin et soir en allant travailler, et surtout marre d’imposer cela à mes clients, pour ceux qui osent s’y aventurer, ainsi qu’à mes employés. Y’EN A MARRE !"

Surtout, il pointait du doigt l'inertie des pouvoirs publics.

"Je paye un loyer de 2.500€ par mois pour un hangar dans lequel nous travaillons les pieds dans l’eau dès qu’il pleut. Évidemment, je suis également taxé sur mes panneaux publicitaires (1.000€/an). Je paye 12.000€/ an de taxe foncière pour mon terrain rempli de caravanes. La taxe d’habitation m’est aussi réclamée, bref : Y’EN A MARRE !"

Partagé environ 6000 fois, son message n'est pas passé inaperçu.

Arnaud Robinet en personne lui a répondu.

Le maire de Reims assure que la ville à a gi dès l’arrivée des nomades, "dans le respect de la loi auprès de l’Etat".

Un arrêté de mise en demeure de quitter les lieux a été pris en date du 11 février mais rien n'a été fait pour le moment.

En attendant, Guillaume a donc décidé de baisser le rideau temporairement, de peur que la situation ne s'envenime.