« Il nous reste quinze jours pour essayer de juguler la vague qui s’annonce » 

18 mars 2021 à 7h01 par Emmanuel POLI

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L'ARS anticipe l'arrivée d'une nouvelle vague épidémique très forte dans la Marne

« La vague qui arrive risque d’être aussi dure que celles que nous avons déjà affrontées, avec un grand nombre de décès ».

La mise en garde émane de Thierry Alibert, le délégué de l’Agence régionale de santé pour le département de la Marne.

Pris en tenaille entre l’Aube et l’Aisne, qui sont dans le rouge, la Marne commence à connaître une situation compliquée, notamment dans les bassins de vie de Reims, « où les chiffres ont explosé », et d'Épernay, « où on se prépare à des jours assez sombres ».

Le préfet de la Marne a signé un nouvel arrêté étendant le port du masque à l’ensemble des villes de Reims, Tinqueux, Cormontreuil et Bétheny.

La pression s’accroît sur le système hospitalier, avec 85 % de taux d’occupation.

L’hôpital de Châlons arrive ainsi à saturation.

Pour libérer des lits et du personnel, des déprogrammations sont désormais envisagées au CHU de Reims et à la clinique de Bezannes.

Cette place doit servir notamment à accueillir, prochainement, des patients de l’Aube, où le système hospitalier est saturé. 

Le Grand Est devrait par ailleurs être région réceptacle pour les transferts de malades d’Ile-de-France.

Malgré la dégradation des indicateurs sanitaires, la Marne devrait échapper, pour le moment, à une mesure de confinement.

La vaccination monte en puissance, plus de 45 000 premières injections ont été réalisées depuis janvier et 17 000 patients ont reçu les deux.

18 000 doses du vaccin pfizer seront disponibles chaque semaine à partir du mois de mai.