Charlie Hebdo : la traque se poursuit à Reims et Charleville-Mézières
Publié : 8 janvier 2015 à 6h28 par La rédaction
L'enquête se poursuit au lendemain de l'attaque contre le siège de Charlie Hebdo, qui fait 12 morts (des journalistes, des dessinateurs mais aussi des policiers).
La principale information de la nuit, c'est évidemment ce suspect qui s'est présenté de lui-même au commissariat de Charleville-Mézières aux environs de 23h hier soir.
Ce jeune homme de 18 ans, soupçonné d'avoir aidé les deux tireurs, aurait vu que son nom circulait sur les réseaux sociaux.
Il est actuellement entendu par les enquêteurs et invoque son innocence.
Les deux autres suspects sont toujours activement recherchés par les forces de l'ordre.
La police a diffusé un appel à témoins avec les photos des deux hommes, deux frères de 32 et 34 ans.
Plusieurs personnes de l'entourage des deux suspects ont été placées en garde à vue, au terme de perquisitions menées à Charleville-Mézières mais aussi à Reims, dans le quartier Croix-Rouge.
Une opération qui a mobilisé d'importantes forces de police, dont les hommes du Raid.
L'attaque contre le journal satyrique a déclenché un vaste élan d'unité nationale.
Des 10aines de milliers de personnes se sont rassemblés hier dans les principales villes de France en signe de soutien aux proches des victimes, pour dénoncer la barbarie et réclamer le droit à la liberté d'expression.
Ils étaient ainsi environ 2.000 à Reims et un millier à Troyes à brandir des panneaux, affiches et autocollants avec toujours le même message « nous sommes tous Charlie ».
Le président de la République François Hollande a décrété une journée de deuil national aujourd'hui.
Les drapeaux de tous les édifices publics sont en berne.
Le ministère de l'Education nationale appelle par ailleurs à respecter une minute de silence à midi dans tous les établissements scolaires de France.
Et puis d'autres rassemblements sont programmés aujourd'hui à la mi-journée à Reims, Charleville-Mézières, Epernay et Châlons-en-Champagne.
Châlons, particulièrement meurtrie par cette attaque, puisque l'une des victimes est un de ses enfants.
Cabu est né dans la capitale régionale, où il revenait régulièrement.
Enfin le monde sportif rend (lui aussi) hommage aux 12 victimes de cet attentat.
Une minute de silence sera observée avant les rencontres des championnats de Ligue 1 et Ligue 2.
Ce sera le cas samedi soir au stade Auguste Delaune pour la rencontre opposant le Stade de Reims à St Etienne et un peu plus tôt dans la journée au stade de l'Aube, où l'Estac de Troyes accueille Brest.