Recrudescence des cas de coqueluche dans notre Région

13 juillet 2024 à 11h57 par Emmanuel P.

Selon l’ARS, la vaccination est la meilleure protection contre la coqueluche.

Crédit : ARS Grand Est

La circulation de la coqueluche est en forte augmentation dans la région Grand Est. L'Agence Régionale de Santé appelle à la vigilance et à la vaccination.

Le nombre de cas de coqueluche a considérablement augmenté ces derniers mois, notamment dans la région Grand Est.


Depuis le début de l'année, l’Agence Régionale de Santé a enregistré une cinquantaine de signalements, alors qu’il n’y en avait eu aucun sur la même période en 2023.


Et la situation s’est encore tendue récemment.


Santé Publique France relève pour la région Grand Est une nette augmentation des passages aux urgences et des consultations chez SOS Médecins au motif d’une infection à coqueluche depuis le mois d’avril.


Face à cette situation préoccupante, l’ARS souhaite informer et sensibiliser tous les publics, y compris les professionnels de santé, sur la situation des personnes à risques de complications (nourrissons, sujets atteints d’affections respiratoires chroniques ou sujets immunodéprimés, femmes enceintes).


 


Symptômes et mode de transmission de la coqueluche


La coqueluche est une infection respiratoire hautement contagieuse causée par une bactérie et caractérisée par un rhume et une toux à prédominance nocturne qui se prolonge au-delà de 7 jours.


Cette toux peut durer plusieurs semaines.


Sa transmission se fait principalement dans la famille ou en collectivités au contact d’une personne malade présentant une toux.


Les formes graves touchent surtout les nourrissons de moins de six mois, pouvant entraîner le décès.


En moyenne, une personne infectée peut en contaminer 15 autres.


 


Modes de protection


Selon l’ARS, la vaccination est la meilleure protection contre la coqueluche.


Elle repose sur trois stratégies complémentaires :


 


1. Vaccination des nourrissons : obligatoire depuis le 1er janvier 2018, elle nécessite une primovaccination à deux injections à deux mois d’intervalle, à l’âge de 2 mois (8 semaines) et 4 mois, suivie d’un rappel à l’âge de 11 mois.


Ce schéma ne doit pas être différé.


 


2. Vaccination des femmes enceintes : recommandée dès le deuxième trimestre de chaque grossesse de préférence entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée pour protéger le nouveau-né jusqu’à sa propre vaccination.


 


3. Stratégie de cocooning : cette stratégie a été mise en place dès 2004 en France et consiste à vacciner l’entourage proche des nourrissons.


 


La vaccination est également recommandée pour :


Les personnes immunodéprimées ou souffrant de maladies respiratoires chroniques


Les professionnels de santé et de la petite enfance


Les étudiants en filières médicales et paramédicales


Les personnes travaillant en lien étroit avec des nourrissons de moins de 6 mois


Les rappels de vaccin sont nécessaires à 6 ans, entre 11 et 13 ans, à 25 ans, 45 ans et 65 ans, puis tous les 10 ans après 65 ans.


 


Conduite à tenir en cas de symptômes


En cas de toux persistante pendant plus de 7 jours, il est crucial de consulter un médecin pour une confirmation diagnostique.


Si un cas de coqueluche est confirmé, il est recommandé pour le sujet malade :


d’observer un traitement curatif par antibiotiques pour réduire la contagiosité,


d’éviter le contact avec des nourrissons, en particulier âgés de moins de 6 mois,


de respecter les gestes barrières : lavage des mains, toux dans le coude, port du masque…,


de s’isoler et éviter les lieux de collectivité. Une mise à jour de la vaccination de la population exposée sera proposée.