Retour à la maison

Publié : 28 octobre 2020 à 21h16 par Emmanuel POLI

Emmanuel Macron annonce un reconfinement à partir de vendredi et jusqu'au 1er décembre au moins

Inimaginable il y a encore deux semaines, le confinement est à nouveau mis en place pour enrayer une épidémie qui semble hors de contrôle.


Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi soir un nouveau retour à la maison sur l'ensemble du territoire national.


La mesure, qui prendra effet dès vendredi (jeudi à minuit), se poursuivra au moins jusqu'au 1er décembre.


Un nouveau confinement toutefois plus souple qu'au printemps dernier.


En plus des commerces considérés comme essentiels (grandes surfaces, épiceries, boucheries, boulangeries, pharmacies...), les services publics resteront ouverts de même que les écoles, collèges et lycées avec des protocoles sanitaires renforcés.


Les étudiants sont quant à eux renvoyés à la maison pour des cours en distanciel. 


Les Ehpad et maisons de retaite pourront être visités.


Les personnes qui se rendront au travail, à un examen de santé ou qui iront faire des course disposeront d’une « autorisation de se déplacer ».


C'est le retour de l'attestation.



Il sera par ailleurs interdit de se déplacer d'une région à une autre, à l'exception des retours de vacances qui devront se dérouler au plus tard ce dimanche. 


Pourquoi un nouveau confinement ?


Emmanuel Macron a reconnu que le couvre-feu, instauré dans 54 départements dont la Marne, l’Aube et les Ardennes, ne fonctionne pas.


"Le virus circule à une vitesse à laquelle même les prévisions les plus pessimistes ne nous avaient pas préparées", a précisé le chef de l'Etat.


Le nombre de cas a doublé en moins de deux semaines et à la différence de la première vague, toutes les régions sont touchées.


"Une vague plus dure et plus meurtrière qu’au printemps dernier".


"Quoique nous fassions, nous aurons 9 000 patients en réanimation à la mi-novembre, soit la quasi-totalité de nos capacités hospitalières. Nous allons évidemment rouvrir des lits supplémentaires mais il ne sera pas possible de transférer des patients d’une région à une autre car le virus est partout. Nous ne voulons pas que les soignants aient à choisir entre deux patients, alors même que certains hôpitaux ont commencé à déprogrammer des opérations essentielles".


Emmanuel Macron a précisé les objectifs de cette stratégie, "protéger les plus fragiles, les plus jeunes qui représentent actuellement 35% des patients en réanimation), les soignants qui font face malgré la fatigue, les plus précaires qui sont les plus impactés par ce virus et protéger l’économie".