Hausse des agressions contre le personnel soignant.

 Lors de la conférence de presse tenue ce vendredi 23 février, Thomas Talec, directeur du Centre Hospitalier Intercommunal nord Ardennes, a mis en lumière une tendance inquiétante : la recrudescence des actes de violence à l'encontre du personnel hospitalier.

Une explosion des cas de violence.

Les actes d'agression ont augmenté de manière significative, avec une hausse de 42 % entre 2022 et 2023 dans les Ardennes.  Une tendance qui se maintient, avec une augmentation de 80 % d'agressions physiques ou verbales d'ici le début de l'année 2024 par rapport à 2022. Ces agressions ne sont pas des événements isolés, mais plutôt une réalité quotidienne pour de nombreux agents hospitaliers, avec une agression qui se produit un jour sur deux.

Conséquences graves sur le personnel et les services hospitaliers.

Les insultes, les menaces de mort, et même les agressions physiques sont devenus monnaie courante, entraînant parfois des arrêts de travail pour les agents touchés. En plus de l'impact sur la santé et le bien-être des travailleurs, ces incidents perturbent également le bon fonctionnement des services hospitaliers. 

Mesures de prévention et de protection mises en place

Face à cette situation préoccupante, l'hôpital a mis en place  toute une série de mesures pour lutter contre ce phénomène croissant. Des diagnostics de sécurité ont été réalisés pour renforcer l'accès aux établissements et installer des systèmes de vidéosurveillance. Par ailleurs, le personnel bénéficie de formations spécifiques pour gérer les situations de conflit, et des services de sécurité sont déployés sur certains sites sensibles. "L'importance du dépôt de plainte en cas d'agression est primordial, lorsque les agents ne le font pas, l'hôpital prend le relais en signalant les incidents à la justice." précise Thomas Talec.  Il indique d’ailleurs que l’intervention des forces de l’ordre, lorsque c’est nécessaire, est toujours rapide et efficace.

Appel à la responsabilité collective

Thomas Talec lance un appel à la responsabilité et à la compréhension de la part de la population. Il est crucial de reconnaître que ces actes de violence sont le fait d'une infime minorité de personnes, mais qu'ils ont des répercussions majeures sur le système de santé. Les conditions de travail déjà difficiles du personnel hospitalier risquent de se détériorer davantage, entraînant une baisse de la qualité des soins et des difficultés croissantes dans le recrutement de nouveaux professionnels de la santé."