Une femme décède du virus de la rage au chu de Reims: le corps médical revient sur sa prise en charge.

15 octobre 2023 à 22h33 par Melissa K.

Crédit image: chu de reims
séparateur

Le Chu de Reims a donné une conférence de presse pour revenir sur les faits et souligne qu'il n'existe pour le moment aucun traitement efficace lorsque l'atteinte neurologique est actée.

 Le  9  octobre dernier, une femme contaminée par le virus de la rage, lors d’un séjour dans un pays du Maghreb, est décédée au CHU de Reims.Le corps médical a donné une conférence de presse fin de revenir sur la prise en charge de la patiente.

Une prise en charge rapide

La victime s'est présentée aux urgences de l'hôpital le samedi 7 octobre accompagnée d'un proche. Tous les deux ont été blessés par un chat dans un pays du Maghreb quelques semaines auparavant (deux mois environ). La femme présentait une morsure importante au talon. Très rapidement, l'équipe médicale a identifié des symptômes évocateurs d'une atteinte neurologique en lien avec le virus de la rage. Malgré une prise en charge rapide en réanimation, la patiente est décédée lundi 9 octobre 2023.

Le Dr. Amélie Servettaz, chef du service des maladies infectieuses au CHU de Reims, précise qu'il y a un temps d'incubation variable, comme de nombreuses maladies infectieuses. Pour la rage, cela peut être plusieurs semaines en fonction de la zone où a été mordu le patient. C'est un cas inédie en France,  les cas de contamination par le virus de la rage, à l'exception des chauves-souris, remontent à plusieurs décennies. La France a été officiellement déclarée exempte de rage depuis 2001.

La contamination inter-humaine jamais démontrée.

L'homme qui accompagnait la victime était asymptomatique. Il a donc bénéficié d'un traitement post-exposition dès la fin de la semaine dernière. Perrine Parize, directrice adjointe du centre national de référence de la rage, précise que la rage n'est pas transmissible d'homme à homme. Seul le contact de la salive d'un sujet infecté sur une plaie, peut devenir source de contamination.

Compte tenu de la gravité de la maladie, le tracing de tout le personnel soignant ayant été en contact direct avec la patiente ,a été effectué, pour évaluer au cas par cas la nécessité d’une vaccination antirabique.

Le corps médical, rappelle qu'en cas de contact avec un animal errant ou suspect, il convient de désinfecter soigneusement la plaie et de consulter le plus rapidement possible un médecin d’un centre antirabique, afin d’évaluer la nécessité de mettre en place le traitement adapté.

Les médecins précisent également, que lorsque l'atteinte neurologique est avérée, il n'existe pour l'heure aucun traitement efficace, sauf exception, tous les cas de rage déclarés ont toujours mené au décès du patient.